Description : Randonnée Livradois Forez
Départ : Parking de l’abbaye de la Chaise Dieu
Distance : 11 km
Durée : 3h
Dénivelée : 280 m
Temps pour rejoindre le départ : 1h de voiture
Intérêt : ****/*****
Prendre la direction de Sauxillanges, puis la direction du Vernet la Varenne. Passer à St Germain l’Herm, puis Doranges, St Alyre et la Chaise Dieu.
Ce grand week end de la pentecôte, le soleil est au zénith et il fait très chaud. Cette randonnée est idéale. Elle est longtemps en sous bois et à 1000 m d’altitude. En plus, elle passe près du plan d’eau de la Chaise Dieu, ce qui permet de s’autoriser une petite baignade. Penser donc à prendre maillot de bain et serviette.
A l’arrivée, l’hôtel restaurant de la Casadeï qui fait aussi de superbes crêpes et glaces permet de finir cette randonnée dans le plaisir total. En été, les myrtilles sont au rendez-vous.
Nous organisons notre journée de façon à passer un moment au plan d’eau du Vernet la Varenne. Une grande plage herbacée, à demi entouré de forêt de sapin, survolé par les buses qui plongent de temps à autre, il est particulièrement agréable. Chantal se baigne dans une eau qu’elle dit de température agréable. Il n’y a pas encore de surveillance et il n’est donc pas possible de connaître la température. Mais elle y rentre sans problème, l’eau doit donc être vers 19 ou 20°.
Quelques pêcheurs sont installés sur l’autre rive et des enfants se baignent et plongent de la plateforme installée à quelques brasses de la rive.
En cette saison, des iris jaunes qui ne vivent que dans les zones humides, bordent toute une partie de l’eau.
Après avoir fait 20 bonnes longueurs, Chantal se rince sous la douche froide extérieure. Elle a préparé une salade de quinoa avec des tomates, des poivrons rouges et de l’huile d’olive. Régal ! Ensuite, c’est les fraises du jardin qu’elle a cueillies juste avant de partir. Les Marat des bois sont délicieuses et n’ont vraiment rien à voir avec l’amertume des fraises achetées ces derniers temps.
Le café du plan d’eau n’est pas encore ouvert. On se passera donc de café. En route pour la Chaise Dieu. La route passe au pays de mes ancêtres, Doranges, St Alyre.
A St Alyre, nous faisons un arrêt pour prendre la photo de l’église. J’ai une carte postale ancienne qui la représente et j’essaie de faire la même photo. Il y a à la fois peu et beaucoup de changement. Les volailles n’errent plus devant le porche, des voitures sont garées sur la petite place, certains arbres ont poussé, quelques travaux d’aménagement des maisons, mais au final, on reconnaît bien la photo en noir et blanc. Il y a une autre photo à faire mais on verra ce soir si nous avons le temps. Pour l’heure, à la Chaise Dieu.
Toujours cette même impression en arrivant. On entre dans un autre monde, l’abbaye est là, imposante, dominant la petite ville. Elle a été fondée par Robert de Turlande, futur St Robert qui prend possession d’une clairière près d’une chapelle ruinée le 28 décembre 1043 et érige un premier monastère en 1050.
Le site http://www.comm-un-art.org/abbaye_chaise_dieu/ permet d’en savoir plus sur cet endroit chargé d’histoire.
La ville est déserte aujourd’hui, ce qui est rare, mais nous sommes dimanche et 14h. En Auvergne, le dimanche midi se passe souvent au restaurant et le repas, même à la maison, dure jusqu’au milieu de l’après midi.
Nous avons déjà réservé les billets pour le Festival annuel au mois d’août. Cette année, nous y viendrons avec Danièle et Francis.
Nous garons la voiture derrière l’abbaye, mais il y a beaucoup de parking, l’essentiel est de bien trouver le départ de la randonnée.
En face de l’abbaye, prendre à gauche, monter la rue et passer sous le magnifique porche en face, pas celui sur la gauche.
Traverser la rue en faisant attention car elle est très passante et malgré les fréquents contrôles routiers, les voitures roulent souvent vite.
Juste en face du porche, une petite route passe sous la voie ferrée. Un panneau indique la randonnée. Le chemin longe une résidence pour personne âgée qui semble très agréable.
Passer sous la ligne de chemin de fer, et prendre le chemin tout de suite à gauche. Le chemin est humide et herbeux mais praticable sans problème. Juste avant le bois, dans le champ en hauteur, des violettes et des narcisses de poètes qui fleurissent tard à cette altitude.
Le chemin s’engage dans la forêt. Sur la gauche un vieux mur en pierres sèches qui indique que ce vieux chemin devait être fréquenté. La forêt envahit progressivement les anciennes terres cultivées du Livradois. La végétation et les racines de sapin commencent à le faire souffrir mais il résiste bien.
Le chemin rejoint une route, puis de nouveau la forêt de grands sapins qui protègent du soleil. On arrive à Parot, deux maisons. Chantal a vu sur la carte, source captée et se demandait si la Parot, eau gazeuse en bouteille, venait de là. En fait, non. La source captée n’est là que pour alimenter le lieu dit, peut être aussi Malvières un peu plus bas. Parot, ne doit pas être en Haute Loire, mais dans la Loire. Il faudra vérifier.
Le chemin descend sur Malvières. Il y a là un gîte connu, et il nous semble reconnaître la photo de la maison qui apparaît sur la publicité. Le chemin passe devant… une grande bâtisse qui semble être en fait le gîte. Certes, il est au calme et dans un village agréable, mais le fait d’être logé dans cette imposante bâtisse nous semble casser le charme.
Le chemin passe devant l’église gardée par son poilu de 14-18. Le village a donné beaucoup de ses enfants. L’église a un curieux clocher à peigne, fréquent en Gévaudan mais rare ici. Il y a également une tour comme à l’église d’Auzelle. Tour de fortification et de défense ? Quelle protection contre quelle attaque ?
Nous traversons le village qui contrairement à St Alyre a encore ses poules et son coq en liberté devant l’église. Ne serait ce le poilu qui indique que nous avons passé le XXième siècle, on pourrait se croire en 1650.
Passé le village, le chemin conduit rapidement à la croix du Bancillon. Nous sommes à la frontière du Livradois et du Velay, là ou César appris la révolte des Gaules. La croix a été érigée en 1541. La tradition dit qu’il y avait un cimetière à cet emplacement. Au XVIIième siècle, Notre Dame de Pitié de Bancillon que l’on peut voir sous la croix a protégé Malvières de la peste qui ravageait la plaine d’Arlanc.
Les pèlerins qui passaient par là, pouvait demander protection à St Jacques qui se tient à gauche de la croix, reconnaissable par son livre et son bâton, ou à St Pierre à droite qui tient fermement les clés du paradis. Ce devait être une voie pour Compostelle avec une halte à la Chaise Dieu. Sinon, St Jacques n’aurait rien à faire ici.
Une voie entre Forez et Velay, ou longeant la vallée de la Dore depuis la Bourgogne pour rejoindre le Puy.
Jadis, avant la forêt la vue s’étendait au loin. Aujourd’hui, il nous faut continuer le chemin à droite de la croix, pour subitement déboucher sur un superbe point de vue sur le Forez et la vallée d’Ambert. Au loin, sur les monts, on reconnaît les Pradeaux au dessus d’Ambert, avec son relai de télévision rouge et blanc, à gauche, le sommet de Pierre sur Haute avec ses radars militaires qui surveillent le ciel de France. En bas, la vallée de la Dore avec là le clocher octogonal de l’église d’Arlanc.
En arrivant à Lagrifolle, une superbe maison tout en pierre qui se ruine. Le gros œuvre est encore en bon état mais les fenêtres n’existent plus. Un pont conduisait jadis les chars de foin à la grange.
Quelques maisons agréablement restaurées et de la vie dans le village où poules et coq s’y promènent sans crainte.
Le chemin rejoint une route qu’on traverse pour prendre un chemin en forte pente. En haut, attention, il faut tourner à droite. Rude montée en sous bois vers le plan d’eau. Dans la montée, des odeurs de champignon me conduisent à jeter un œil, mais rien, même pas un mauvais. Ce qui n’est pas étonnant, il est un peu tôt et le temps est sec.
Arrivée au plan d’eau, noyé de monde et de voitures qui sont garées au bord de la plage de sable. Oui, de sable, c’est La Chaise Dieu plage. Juste derrière la plage, le chemin envahi de voitures puis le sous bois de pins agréable mais bleu de glacières et chaises de camping.
Longer le plan d’eau. Attention à bien prendre le petit chemin à droite qui semble aller dans l’eau. Passer la rivière la Senouire sur un petit pont de bois. Il faudra reparler de la Senouire une autre fois, mais elle a joué un rôle important pour St Robert, le fondateur de l’abbaye.
Le chemin longe un camping qui loue de petites maisons en bois qui semblent agréables. Sur la gauche, un immense lac qui n’est pas indiqué sur la carte. Peut être une zone marécageuse temporairement ou définitivement inondée.
On arrive rapidement à la route très fréquentée qu’il faut traverser prudemment pour prendre la petite route dans le prolongement du chemin.
Une pancarte attire le regard de Chantal : Goûter à la ferme. Il s’agit de la ferme de Baffour, mais il vous faudra faire un bon kilomètre pour y arriver, soit deux km à rajouter aux 11 km. Vous aurez plus de renseignement sur le site : http://www.plateau-chaise-dieu.com/La-Ferme-de-Baffour.html. Tout va dépendre de votre envie. Pour notre part, nous avons l’habitude de la Casadeï, face à l’abbaye et nous y allons, bien résolus à manger une glace ou une crêpe.
Sur la gauche, un endroit pour pique-niquer. Nous passons devant une maison dont le jardin est bordé de lupins bleus mauves qui font rêver Chantal. Je cueille deux feuilles pour essayer de les bouturer, sans garantie bien sûr. Il va falloir les rapporter à Paris pour cette opération et elles risquent de souffrir.
Puis, nous atteignons la voie de chemin de fer. Cette voie construite vers 1893, à laquelle mon grand-père travailla. Nous sommes en train de photographier la voie quand nous entendons la sonnerie caractéristique d’un passage à niveau, puis la corne du train qui justement passe. C’est le train touristique maintenu par l’association Agrivap (http://www.agrivap.fr/train/) qui permet encore de fréquenter quelques tronçons de cette ligne fabuleuse, en particulier dans les gorges de la Dore soit en autorail, ou en locomotive à vapeur.
Il faut prendre le train à Ambert qui s’arrête à la Chaise Dieu, le temps d’une courte visite. La voie passe devant la maison du garde barrière de St Alyre qui était tenue par ma grand-mère.
Le chemin longe le dépôt des services techniques de la Chaise Dieu, puis arrive dans la rue principale. Il passe devant l’Oie Bleue, bien achalandée en livres sur la région, l’histoire, la généalogie, le jardin, les fleurs, brefs tous mes centres d’intérêts. Plus loin, sur votre gauche, la boucherie charcuterie de René Duffieux que je vous recommande. Il faut y acheter la saucisse, les saucissons que vous affinerez dans de la cendre de bois pendant au moins deux mois, le veau, le bœuf gras du Mezenc quand c’est le temps.
Vous passerez devant le magasin où Chantal achète souvent des robes, en particulier celle qu’elle portait lors du mariage de Sylvie. J’y achète mes ceintures et mes boucles de ceintures. J’ai dû racheter des ceintures dernièrement et le vendeur étonné m’a dit, mais celle que vous portez est une de mes ceintures. Ben oui, j’achète mes ceintures chez vous ! Il faut les graisser une fois par an. Avec quoi ? Peu importe, de la graisse de cheval c’est bien ! Ben oui, on la trouve partout !
Nous sommes à l’abbaye et rejoignons la voiture. Une courte remise en état avant de déguster le tant attendu et bien mérité petit plaisir.
Sur le chemin du retour, je tente quelques photos d’aujourd’hui à rapprocher de celle d’hier. St Alyre, la Ste Elidie, Doranges, l’entrée dans le bourg.
Départ : Parking de l’abbaye de la Chaise Dieu
Distance : 11 km
Durée : 3h
Dénivelée : 280 m
Temps pour rejoindre le départ : 1h de voiture
Intérêt : ****/*****
Prendre la direction de Sauxillanges, puis la direction du Vernet la Varenne. Passer à St Germain l’Herm, puis Doranges, St Alyre et la Chaise Dieu.
Ce grand week end de la pentecôte, le soleil est au zénith et il fait très chaud. Cette randonnée est idéale. Elle est longtemps en sous bois et à 1000 m d’altitude. En plus, elle passe près du plan d’eau de la Chaise Dieu, ce qui permet de s’autoriser une petite baignade. Penser donc à prendre maillot de bain et serviette.
A l’arrivée, l’hôtel restaurant de la Casadeï qui fait aussi de superbes crêpes et glaces permet de finir cette randonnée dans le plaisir total. En été, les myrtilles sont au rendez-vous.
Nous organisons notre journée de façon à passer un moment au plan d’eau du Vernet la Varenne. Une grande plage herbacée, à demi entouré de forêt de sapin, survolé par les buses qui plongent de temps à autre, il est particulièrement agréable. Chantal se baigne dans une eau qu’elle dit de température agréable. Il n’y a pas encore de surveillance et il n’est donc pas possible de connaître la température. Mais elle y rentre sans problème, l’eau doit donc être vers 19 ou 20°.
Quelques pêcheurs sont installés sur l’autre rive et des enfants se baignent et plongent de la plateforme installée à quelques brasses de la rive.
En cette saison, des iris jaunes qui ne vivent que dans les zones humides, bordent toute une partie de l’eau.
Après avoir fait 20 bonnes longueurs, Chantal se rince sous la douche froide extérieure. Elle a préparé une salade de quinoa avec des tomates, des poivrons rouges et de l’huile d’olive. Régal ! Ensuite, c’est les fraises du jardin qu’elle a cueillies juste avant de partir. Les Marat des bois sont délicieuses et n’ont vraiment rien à voir avec l’amertume des fraises achetées ces derniers temps.
Le café du plan d’eau n’est pas encore ouvert. On se passera donc de café. En route pour la Chaise Dieu. La route passe au pays de mes ancêtres, Doranges, St Alyre.
A St Alyre, nous faisons un arrêt pour prendre la photo de l’église. J’ai une carte postale ancienne qui la représente et j’essaie de faire la même photo. Il y a à la fois peu et beaucoup de changement. Les volailles n’errent plus devant le porche, des voitures sont garées sur la petite place, certains arbres ont poussé, quelques travaux d’aménagement des maisons, mais au final, on reconnaît bien la photo en noir et blanc. Il y a une autre photo à faire mais on verra ce soir si nous avons le temps. Pour l’heure, à la Chaise Dieu.
Toujours cette même impression en arrivant. On entre dans un autre monde, l’abbaye est là, imposante, dominant la petite ville. Elle a été fondée par Robert de Turlande, futur St Robert qui prend possession d’une clairière près d’une chapelle ruinée le 28 décembre 1043 et érige un premier monastère en 1050.
Le site http://www.comm-un-art.org/abbaye_chaise_dieu/ permet d’en savoir plus sur cet endroit chargé d’histoire.
La ville est déserte aujourd’hui, ce qui est rare, mais nous sommes dimanche et 14h. En Auvergne, le dimanche midi se passe souvent au restaurant et le repas, même à la maison, dure jusqu’au milieu de l’après midi.
Nous avons déjà réservé les billets pour le Festival annuel au mois d’août. Cette année, nous y viendrons avec Danièle et Francis.
Nous garons la voiture derrière l’abbaye, mais il y a beaucoup de parking, l’essentiel est de bien trouver le départ de la randonnée.
En face de l’abbaye, prendre à gauche, monter la rue et passer sous le magnifique porche en face, pas celui sur la gauche.
Traverser la rue en faisant attention car elle est très passante et malgré les fréquents contrôles routiers, les voitures roulent souvent vite.
Juste en face du porche, une petite route passe sous la voie ferrée. Un panneau indique la randonnée. Le chemin longe une résidence pour personne âgée qui semble très agréable.
Passer sous la ligne de chemin de fer, et prendre le chemin tout de suite à gauche. Le chemin est humide et herbeux mais praticable sans problème. Juste avant le bois, dans le champ en hauteur, des violettes et des narcisses de poètes qui fleurissent tard à cette altitude.
Le chemin s’engage dans la forêt. Sur la gauche un vieux mur en pierres sèches qui indique que ce vieux chemin devait être fréquenté. La forêt envahit progressivement les anciennes terres cultivées du Livradois. La végétation et les racines de sapin commencent à le faire souffrir mais il résiste bien.
Le chemin rejoint une route, puis de nouveau la forêt de grands sapins qui protègent du soleil. On arrive à Parot, deux maisons. Chantal a vu sur la carte, source captée et se demandait si la Parot, eau gazeuse en bouteille, venait de là. En fait, non. La source captée n’est là que pour alimenter le lieu dit, peut être aussi Malvières un peu plus bas. Parot, ne doit pas être en Haute Loire, mais dans la Loire. Il faudra vérifier.
Le chemin descend sur Malvières. Il y a là un gîte connu, et il nous semble reconnaître la photo de la maison qui apparaît sur la publicité. Le chemin passe devant… une grande bâtisse qui semble être en fait le gîte. Certes, il est au calme et dans un village agréable, mais le fait d’être logé dans cette imposante bâtisse nous semble casser le charme.
Le chemin passe devant l’église gardée par son poilu de 14-18. Le village a donné beaucoup de ses enfants. L’église a un curieux clocher à peigne, fréquent en Gévaudan mais rare ici. Il y a également une tour comme à l’église d’Auzelle. Tour de fortification et de défense ? Quelle protection contre quelle attaque ?
Nous traversons le village qui contrairement à St Alyre a encore ses poules et son coq en liberté devant l’église. Ne serait ce le poilu qui indique que nous avons passé le XXième siècle, on pourrait se croire en 1650.
Passé le village, le chemin conduit rapidement à la croix du Bancillon. Nous sommes à la frontière du Livradois et du Velay, là ou César appris la révolte des Gaules. La croix a été érigée en 1541. La tradition dit qu’il y avait un cimetière à cet emplacement. Au XVIIième siècle, Notre Dame de Pitié de Bancillon que l’on peut voir sous la croix a protégé Malvières de la peste qui ravageait la plaine d’Arlanc.
Les pèlerins qui passaient par là, pouvait demander protection à St Jacques qui se tient à gauche de la croix, reconnaissable par son livre et son bâton, ou à St Pierre à droite qui tient fermement les clés du paradis. Ce devait être une voie pour Compostelle avec une halte à la Chaise Dieu. Sinon, St Jacques n’aurait rien à faire ici.
Une voie entre Forez et Velay, ou longeant la vallée de la Dore depuis la Bourgogne pour rejoindre le Puy.
Jadis, avant la forêt la vue s’étendait au loin. Aujourd’hui, il nous faut continuer le chemin à droite de la croix, pour subitement déboucher sur un superbe point de vue sur le Forez et la vallée d’Ambert. Au loin, sur les monts, on reconnaît les Pradeaux au dessus d’Ambert, avec son relai de télévision rouge et blanc, à gauche, le sommet de Pierre sur Haute avec ses radars militaires qui surveillent le ciel de France. En bas, la vallée de la Dore avec là le clocher octogonal de l’église d’Arlanc.
En arrivant à Lagrifolle, une superbe maison tout en pierre qui se ruine. Le gros œuvre est encore en bon état mais les fenêtres n’existent plus. Un pont conduisait jadis les chars de foin à la grange.
Quelques maisons agréablement restaurées et de la vie dans le village où poules et coq s’y promènent sans crainte.
Le chemin rejoint une route qu’on traverse pour prendre un chemin en forte pente. En haut, attention, il faut tourner à droite. Rude montée en sous bois vers le plan d’eau. Dans la montée, des odeurs de champignon me conduisent à jeter un œil, mais rien, même pas un mauvais. Ce qui n’est pas étonnant, il est un peu tôt et le temps est sec.
Arrivée au plan d’eau, noyé de monde et de voitures qui sont garées au bord de la plage de sable. Oui, de sable, c’est La Chaise Dieu plage. Juste derrière la plage, le chemin envahi de voitures puis le sous bois de pins agréable mais bleu de glacières et chaises de camping.
Longer le plan d’eau. Attention à bien prendre le petit chemin à droite qui semble aller dans l’eau. Passer la rivière la Senouire sur un petit pont de bois. Il faudra reparler de la Senouire une autre fois, mais elle a joué un rôle important pour St Robert, le fondateur de l’abbaye.
Le chemin longe un camping qui loue de petites maisons en bois qui semblent agréables. Sur la gauche, un immense lac qui n’est pas indiqué sur la carte. Peut être une zone marécageuse temporairement ou définitivement inondée.
On arrive rapidement à la route très fréquentée qu’il faut traverser prudemment pour prendre la petite route dans le prolongement du chemin.
Une pancarte attire le regard de Chantal : Goûter à la ferme. Il s’agit de la ferme de Baffour, mais il vous faudra faire un bon kilomètre pour y arriver, soit deux km à rajouter aux 11 km. Vous aurez plus de renseignement sur le site : http://www.plateau-chaise-dieu.com/La-Ferme-de-Baffour.html. Tout va dépendre de votre envie. Pour notre part, nous avons l’habitude de la Casadeï, face à l’abbaye et nous y allons, bien résolus à manger une glace ou une crêpe.
Sur la gauche, un endroit pour pique-niquer. Nous passons devant une maison dont le jardin est bordé de lupins bleus mauves qui font rêver Chantal. Je cueille deux feuilles pour essayer de les bouturer, sans garantie bien sûr. Il va falloir les rapporter à Paris pour cette opération et elles risquent de souffrir.
Puis, nous atteignons la voie de chemin de fer. Cette voie construite vers 1893, à laquelle mon grand-père travailla. Nous sommes en train de photographier la voie quand nous entendons la sonnerie caractéristique d’un passage à niveau, puis la corne du train qui justement passe. C’est le train touristique maintenu par l’association Agrivap (http://www.agrivap.fr/train/) qui permet encore de fréquenter quelques tronçons de cette ligne fabuleuse, en particulier dans les gorges de la Dore soit en autorail, ou en locomotive à vapeur.
Il faut prendre le train à Ambert qui s’arrête à la Chaise Dieu, le temps d’une courte visite. La voie passe devant la maison du garde barrière de St Alyre qui était tenue par ma grand-mère.
Le chemin longe le dépôt des services techniques de la Chaise Dieu, puis arrive dans la rue principale. Il passe devant l’Oie Bleue, bien achalandée en livres sur la région, l’histoire, la généalogie, le jardin, les fleurs, brefs tous mes centres d’intérêts. Plus loin, sur votre gauche, la boucherie charcuterie de René Duffieux que je vous recommande. Il faut y acheter la saucisse, les saucissons que vous affinerez dans de la cendre de bois pendant au moins deux mois, le veau, le bœuf gras du Mezenc quand c’est le temps.
Vous passerez devant le magasin où Chantal achète souvent des robes, en particulier celle qu’elle portait lors du mariage de Sylvie. J’y achète mes ceintures et mes boucles de ceintures. J’ai dû racheter des ceintures dernièrement et le vendeur étonné m’a dit, mais celle que vous portez est une de mes ceintures. Ben oui, j’achète mes ceintures chez vous ! Il faut les graisser une fois par an. Avec quoi ? Peu importe, de la graisse de cheval c’est bien ! Ben oui, on la trouve partout !
Nous sommes à l’abbaye et rejoignons la voiture. Une courte remise en état avant de déguster le tant attendu et bien mérité petit plaisir.
Sur le chemin du retour, je tente quelques photos d’aujourd’hui à rapprocher de celle d’hier. St Alyre, la Ste Elidie, Doranges, l’entrée dans le bourg.
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