

Je recherche mes ancêtres depuis plus de 10 ans, et depuis toujours, je chemine. Je fais de la généalogie et de la randonnée, comme on dit. Bien sûr, le travail généalogique se fait sur les actes trouvés aux archives municipales ou départementales. Mais pour comprendre, il faut aller voir les lieux où nos ancêtres ont vécu, aimé et travaillé, où ils ont souffert et été heureux. Et surtout, chaque fois que possible, retrouver leurs lieux de vie et suivre les vieux chemins qu’ils ont empruntés, pour aller aux foires, se louer à la St Martin, ou retrouver celle qui deviendra leur femme. C’est donc une rencontre dans le temps et l’espace. Le temps et l’espace sont aussi les deux fondamentaux du cadran solaire : il est fait pour dire le temps en un lieu précis. Le cadran, fixé au mur, attire le regard. Le disque donne l’heure et les signes interrogent. C’est un hommage rendu à tous ceux qui nous ont précédés, qui sont présents dans nos gènes.Le principe de représentation de l’arbre généalogique veut que le père soit en haut à gauche et la mère en haut à droite. C’est ce qu’on retrouve dans le cadran. En haut à gauche, le chemin parcouru par mes ancêtres paternels, et à droite, celui parcouru par mes ancêtres maternels.Lorraine, Saulnois, 1659, Nicolas, onze générations avant la mienne, naît à Baronville. En 1730, son arrière petit fils François Henry naît à Vic sur Seille. Son fils François Louis naît en 1760 à Gelucourt. Théodore Joseph, son petit fils, naît également à Gelucourt en 1817. Son fils Felix Joseph, mon arrière grand père, naît à Guéblange les Dieuze en 1853. Puis mon grand père Victor naît à Rech, et mon père Charles à Hayange. Aucun n’a quitté la Lorraine, mais de génération en génération, ils ont bougé. D’abord par petites distances, puis les distances se sont allongées.Auvergne, Livradois, 1659 également, Vincent, neuf générations avant la mienne, naît à Beurrieres. En 1686, il épouse Françoise à Mayres. Benoît, son arrière petit fils, naît à La Chapelle Geneste, et plus précisément au village de Masmarché. Son fils, Damien, naît à Doranges en 1813 au village de Nerneuf. Mon grand père Jean Marius naît à Condat lès Montboissier, au village de la Perrerie où sa maison existe encore, bien rénovée par le propriétaire actuel. Ma mère Georgette naît à Doranges où la famille est revenue, mais au village de Fersanges. Vincent a donné l’impulsion et cette branche familiale a beaucoup bougé sur de courtes distances mais n’a jamais quitté le Livradois.
Les dessins à gauche et à droite représentent donc les coordonnées géographiques reliées par les chemins parcourus par ces deux branches. Egalement, les étranges courbes près des flèches sont les limites des départements actuels : la Moselle et ses départements limitrophes, le Puy de Dôme et la Haute Loire. Les étoiles sont les lieux de naissance de mes parents.Puisque chaque individu a un père et une mère, il y a beaucoup d’autres chemins qu’il n’est malheureusement pas possible de représenter. J’ai trouvé aujourd’hui 458 ancêtres sur 65534 !Il y a Noël et Halix qui se marient en 1707 à Fayet Ronaye en Livradois et Nicolas Joseph qui vivait à Malmedy en Belgique et Gaspar qui vécut à Aix la Chapelle en Allemagne.Les courbes des jours sont le présent et le futur. Le présent avec le jour de naissance de la femme de ma vie et le mien, et pour le futur, ceux des enfants.Le cadran est donc la correspondance du temps et de l’espace. Du passé, du présent et du futur.
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